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Après France - Irlande : Les champions d’Europe sont irlandais

Maxime Dupuis

Mis à jour 27/06/2016 à 09:16 GMT+2

EURO 2016 - Dimanche, l'Irlande a été éliminée par l'équipe de France (2-1) en huitième de finale de l'Euro. Cette défaite signe la fin de l'odyssée des supporters verts dans l'Hexagone. Tout le monde les regrettera. Aux alentours du Parc OL, ils ont une nouvelle fois été parfaits.

Les joueurs irlandais félicités par leurs supporters après le match contre la France

Crédit: AFP

Un supporter irlandais ne s’avoue jamais vaincu. En tout cas, il ne se laisse jamais abattre. Depuis 2009 et la main de Thierry Henry, la France le sait. Dimanche, elle en a eu une nouvelle et éclatante preuve. Comme leur équipe nationale, les fans des "Boys in green" n’ont pas démérité. Ils ont tenu la distance tout au long d’une journée où le vert a pris le pouvoir à Lyon. Ce qui, vous en conviendrez, est un constat teinté d’ironie. Malheureusement pour eux, les Irlandais sont (déjà) repartis sur leur île, éliminés d’un Euro qu’ils auront éclairé de leur fraicheur, de leur spontanéité et de leur bonne humeur. De A à Z, les Irlandais ont été parfaits et, s’il fallait décerner un titre de champion d’Europe des supporters, il leur reviendrait sans contestation possible. Haut-la-main. Et sans mauvais jeu de mots.
Dimanche, ils n’ont pas fredonné de berceuse, ni fait asseoir les policiers dans la rue. Et encore moins chanté à la gloire de Will Grigg, le remplaçant à zéro minute le plus célèbre de l’histoire de l’Euro. Non, leur héros à eux, c’est Shane Long. Et il a eu l’immense honneur d’être glorifié par une armée de petits bonshommes verts qui, avant même qu’il soit l’heure d’aller déjeuner, avait déjà bu quelques coups à sa santé. "Shane Long’s on fire" fut le tube d’une matinée arrosée et passée à quelques encablures du Parc OL.

Une "battle" de haute volée

On dit qu’il faut être deux pour faire un grand match. En dehors du rectangle vert, les Irlandais se débrouillent en général très bien seuls. Mais, dimanche, ils furent plutôt bien accompagnés par des supporters français venus les rejoindre devant le bar qui leur a servi de QG, avant et après le match. Après quelques minutes à se regarder, jamais de travers, les deux camps ont entamé une "battle" musicale de haute volée.
A gauche, les verts. A droite, les bleus. Quand les uns entonnaient des reprises approximatives des Beatles, dont un Twist and Shout que John Lennon n’aurait pas renié pour l’effort et la voix éraillée de son chanteur du jour, les Français leur répondaient par des "merci Henry" chambreurs. A la décharge des locaux, ce ne sont pas eux qui ont remis le sujet sur le tapis. Mais les visiteurs, arrivés dans la capitale des Gaules avec une banderole sur laquelle l’ancien international français tenait le rôle principal ("Même Henry ne pourrait rien faire contre nous"). Dans la ferveur, un fumigène craqué a donné un peu plus de verdeur à un début de journée qui n’en manquait déjà pas.
Une fois dans l’enceinte, les Verts ont continué à faire ce qu’ils font de mieux : chanter. Mais le volume sonore n’a pas été au niveau de leurs sorties initiales, de Saint-Denis à Lille, en passant par Bordeaux. Pour une raison simple : ils n’étaient officiellement "que" 4 600 au Parc OL. Officieusement, un tout petit peu plus que ça. Leurs efforts n’ont pas suffi aux "Boys in green" qui ont fini par rendre les armes. Au coup de sifflet final, Robbie Brady et ses partenaires se sont dirigés vers leur virage pour leur dire merci et, une dernière fois, les écouter chanter.
Maintenant, il faut que vous battiez l’Angleterre
Martin O’Neill, sélectionneur nord-irlandais de l’Eire, leur a également rendu un hommage très appuyé en conférence de presse : "Ils nous ont beaucoup donné lors de ces quatre matches. Je ne pourrais pas être plus fier de nos supporters. Ils ont été exceptionnels et nous ont apporté un surplus d’énergie. Dès le match face à la Suède, les joueurs l’avaient senti quand ils étaient sortis à l’échauffement. Ils ont été brillants." Toujours beaux joueurs. Jamais amers, ces derniers n’avaient qu’un souhait en sortant du Parc OL. Ils l’ont crié haut et fort aux supporters tricolores qui passaient par là : "Maintenant, il faut que vous battiez l’Angleterre". Si les Anglais passent l'obstacle islandais, il serait malvenu de les décevoir.
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