La présidence française de la Commission de l’océan Indien en 2021-2022
La France a exercé la présidence de la Commission de l’océan Indien (COI) de mai 2021 à mai 2022. Cette présidence a été l’occasion de renforcer la solidarité régionale, de conforter l’intégration économique des territoires français de l’océan Indien dans leur environnement proche et de promouvoir la Francophonie.
Qu’est-ce que la Commission de l’océan Indien ?
Depuis plus de 30 ans, la France est membre de la Commission de l’océan Indien (COI) au titre de La Réunion, aux côtés de l’Union des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.
La COI est une organisation internationale avec une identité insulaire et francophone. Ses 5 États membres partagent la même ambition de dynamiser l’organisation. Cette volonté s’est illustrée en 2020 par la révision de l’Accord fondateur de Victoria afin de donner à la COI les moyens de conduire des actions collectives et de donner une place statutaire au Sommet des chefs d’État et de gouvernement.
Mieux comprendre les enjeux et les missions de la présence de la France au sein de la COI
Un souffle nouveau pour la coopération régionale dans le sud-ouest de l’océan Indien
En étroite coopération avec le Secrétaire général de la COI, Vêlayoudom Marimoutou, la présidence française a été l’occasion de s’adresser directement aux jeunesses des 5 îles afin de façonner un espace dynamique et inclusif. Elle a poursuivi des objectifs régionaux, tels que :
- le renforcement de la solidarité régionale,
- l’intégration économique des territoires français de l’océan Indien dans leur environnement proche,
- la promotion de la Francophonie.
Durant cette présidence, plusieurs projets importants ont été initiés et ont permis d’apporter un souffle nouveau à la coopération régionale dans le sud-ouest de l’océan Indien dans différents domaines :
- Relancer l’économie et soutenir la création d’un incubateur d’entreprises multisectoriel et la création d’un réseau d’entrepreneurs. Ainsi, le forum des femmes et hommes d’affaires de l’océan Indien du 18 novembre 2021, organisé par Cap Business Océan Indien, a permis de mettre en relation et d’encourager de nouvelles synergies entre les entrepreneurs de la région.
- Garantir la sécurité maritime grâce à une coopération entre les Etats de la région (Djibouti, Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Seychelles, Somalie, Tanzanie). Un symposium sur la sécurité environnementale a été organisé les 13 et 14 janvier 2022, par le Ministère des Armées, auquel ont participé des experts des cinq Etats-membres de la COI.
- Lutter contre la pandémie de la Covid-19 en renforçant le partage d’informations et l’acheminement d’équipements médicaux à quatre Etats membres de la COI (Comores, Madagascar, Seychelles et Maurice).
- Poursuivre la réforme institutionnelle de la COI. La présidence française a étendu les domaines de coopération afin que la COI puisse répondre efficacement et rapidement aux défis rencontrés.
- Promouvoir l’économie bleue grâce à l’organisation d’une journée régionale de l’économie bleue dans la région, le 17 juillet 2021. Cette journée a rassemblé 200 participants et a été l’occasion, pour Franck Riester, ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, de présenter les engagements de la France pour l’économie bleue.
- Instaurer un espace de dialogue sur les enjeux de coopération humanitaire avec la tenue d’une conférence internationale sur la transition humanitaire dans l’océan Indien, en juillet 2021 à La Réunion. Cette rencontre a réuni une grande diversité d’acteurs (ONG humanitaires, agences multilatérales, associations locales, dispositifs public-privé, Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) et des chercheurs universitaires.
- Développer la résilience face aux imprévus météorologiques, hydrologiques et climatologiques. En ce sens, le projet Hydromet a été lancé le 26 novembre 2021 à l’occasion du Conseil des ministres de la COI. Il bénéficie d’un financement de 60 millions d’euros par l’AFD, l’Union européenne et le Fonds vert pour le climat.
- Développer les mobilités au sein de la zone COI. Dans cette perspective, les premières Assises régionales de la formation et de la mobilité professionnelle ont eu lieu les 10 et 11 février. Celles-ci ont rassemblé tous les acteurs de la zone afin de faire le point sur les formations existantes, les besoins et l’élaboration des grands axes d’un programme régional de mobilité.